Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, en date du mardi 12 novembre, un investissement d’un montant de 80 millions de dollars américain pour améliorer l’accessibilité rurale et la connectivité routière dans les départements du Sud et du Nord. Les principaux tronçons routiers concernés sont la route nationale 2 (entre Les Cayes, Saint-Louis du Sud et Port de Saint-Louis du Sud) et la route départementale 41 (dans le Nord-Est) sur le tronçon reliant Ouanaminthe à la frontière avec la République dominicaine.
Le projet baptisé « Haiti Resilient Corridors », permettra de restaurer et de moderniser des ponts essentiels, tels que ceux de La Digue, Côte-de-Fer et Mahot, ainsi que des ponceaux qui constituent l’épine dorsale de l’accessibilité des communautés rurales, tout en améliorant les routes rurales de liaison dans le but de créer un réseau routier résilient et robuste. Il renforcera également la capacité du ministère des Travaux publics, Transport et Communication à faire face aux risques géologiques et climatiques grâce à la reconstitution du stock de ponts d’urgence.
Selon Raphaël Hosty, ministre des Travaux publics, Transport et Communication, le projet de corridors résilients en Haïti vise à soutenir la décentralisation de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement du pays grâce au développement de corridors routiers essentiels pour l’économie nationale. Cette initiative vise à mettre en place des infrastructures de transport adaptées, intégrées et bien entretenues afin de favoriser le développement territorial.
« Le projet facilitera les connexions entre les populations desservies et les services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation et les moyens de subsistance. Nous tenons à remercier nos partenaires, notamment la Banque mondiale, qui apporte un soutien fondamental à la construction et à la réhabilitation des infrastructures primaires et secondaires afin de revitaliser l’économie locale. », a-t-il déclaré.
Pour Anne-Lucie Lefebvre, responsable pays pour Haïti à la Banque mondiale, l’exposition d’Haïti aux risques naturels, associée à la vulnérabilité de ses infrastructures et à un niveau élevé de dégradation environnementale, constitue un facteur de fragilité susceptible d’aggraver la pauvreté dans le pays. « Les investissements dans les infrastructures routières sont essentiels pour renforcer la résilience, créer des emplois durables et optimiser l’accès aux services de base », a t-elle ajouté.
En outre, le projet permettra d’investir dans la protection et la réhabilitation des infrastructures routières existantes afin de renforcer la capacité du réseau routier à résister au changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Dans les villes très vulnérables et peu accessibles depuis les zones rurales des départements du Sud, des Nippes, de Grand’Anse et du Sud-Est, le projet réhabilitera et modernisera 100 kilomètres de réseaux routiers tertiaires et ruraux, en mettant l’accent sur les points critiques afin d’améliorer la robustesse et la fiabilité des transports, en particulier pendant la saison des pluies.
Selon un communique de la Banque mondiale, le projet bénéficiera à près de 2,9 millions de personnes grâce à un meilleur accès à des infrastructures et des services de transport durables. La mise en œuvre du projet devrait générer 300 000 jours de travail direct pour la main-d’œuvre locale. Il favorisera l’intégration des femmes dans la main-d’œuvre chargée de la construction des infrastructures de transport en soutenant la formation et la certification en matière d’utilisation sûre et appropriée des engins lourds, ainsi que la formation aux techniques de construction et d’entretien des routes.

Maquette de l’échangeur de Carrefour
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Via Juno 7
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