À Paris, le GPE appelle à “multiplier les possibles” pour 750 millions d’enfants privés d’éducation

Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) lance à Paris sa campagne “Multiplier les possibles”, pour mobiliser des fonds et offrir un avenir éducatif à 750 millions d’enfants privés d’école dans le monde

Après Madrid, c’est à Paris que le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) a posé ses valises cette semaine pour rallier la France à sa nouvelle campagne mondiale de financement baptisée « Multiplier les possibles ». L’objectif est clair : mobiliser des ressources pour transformer le destin de 750 millions d’enfants à travers le monde d’ici 2030.

La rencontre, organisée à la Maison de l’Amérique latine, a rassemblé de nombreuses personnalités : membres du gouvernement français, parlementaires, diplomates, partenaires techniques et financiers, organisations internationales, mais aussi des acteurs de la société civile et de la jeunesse engagée pour l’éducation. Dans son discours, Éléonore Caroit, ministre déléguée auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger, a rappelé l’urgence d’agir collectivement pour l’éducation : « Sans éducation, il n’y a pas d’avenir. À un moment où le multilatéralisme est remis en question, il faut se souvenir qu’il est nécessaire et qu’il fonctionne. L’éducation est une urgence mondiale. »

Représentant le GPE à ce lancement, Nesmy Manigat, ancien ministre haïtien de l’Éducation et aujourd’hui envoyé de haut niveau du partenariat, a livré un message fort : « Face aux défis mondiaux, crises climatiques, inégalités, insécurité, l’éducation reste notre plus grand espoir. Elle ouvre la voie à la paix, à la dignité et à la prospérité. » Il a rappelé que plus de 270 millions d’enfants dans le monde ne sont toujours pas scolarisés ou apprennent trop peu, souvent à cause du sous-financement des systèmes éducatifs et des catastrophes naturelles récurrentes. « Investir dans l’éducation n’est pas un choix, c’est une nécessité. Les décisions que nous prenons aujourd’hui façonneront les générations à venir », a insisté M. Manigat.

Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), a salué la dynamique de partenariat entre l’AFD et le GPE : « Dans ce contexte d’incertitude, il ne faut plus parler d’aide, mais d’investissement durable et solidaire. Le GPE a démontré que les ressources peuvent être mobilisées et orientées efficacement vers l’éducation. »

La rencontre s’est poursuivie par une table ronde sur les nouvelles formes de financement de l’éducation, réunissant notamment plusieurs acteurs. Rappelons que cette campagne, copilotée par le Nigéria et l’Italie, s’inscrit dans la continuité du lancement mondial tenu à New York le 24 septembre dernier.

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