Plus de 200 000 personnes ont participé à la journée du 10 septembre, marquée par des blocages, des heurts avec les forces de l’ordre et un climat politique fragile.
Le mouvement « Bloquons tout » a pris une ampleur nationale ce 10 septembre, avec une mobilisation qualifiée de « symbolique » par ses initiateurs. Selon le ministère de l’Intérieur, 175 000 manifestants ont défilé à travers la France, un chiffre porté à 250 000 par la CGT. Au total, 550 rassemblements et 262 blocages ont été recensés.
Si certains cortèges se sont déroulés dans une ambiance festive, d’autres ont été le théâtre de heurts avec les forces de l’ordre. À Paris, Lille, Rennes ou Marseille, des affrontements ont éclaté, donnant lieu à des jets de pavés, des feux de poubelles et des tirs de mortiers. Place de la République, la tension est montée d’un cran, entraînant de nombreuses interpellations. Le ministère de l’Intérieur fait état de 473 arrestations, dont 203 dans la capitale, et de 339 gardes à vue.
Les blocages ont touché plusieurs secteurs clés : routes, gares, établissements scolaires et entreprises. Près d’une centaine de lycées ont été perturbés, dont 27 complètement bloqués, tandis que de nombreuses grèves ont paralysé les transports et les services publics. La CGT a recensé 715 actions de grève à travers le pays.
Le mouvement a reçu le soutien de plusieurs organisations, parmi lesquelles la CGT, SUD, CGT Commerce et Services, SUD Aérien, CGT Air France, ainsi que des syndicats éducatifs comme SUD Éducation, l’Union syndicale lycéenne et Solidaires. Leur participation a contribué à l’ampleur de la contestation.
Face à cette mobilisation, le gouvernement a déployé un dispositif policier exceptionnel : près de 80 000 policiers et gendarmes, dont 6 000 à Paris. Des moyens de surveillance aérienne, tels que des drones et hélicoptères, ont également été mobilisés pour encadrer les rassemblements et prévenir les débordements.
Cette journée de mobilisation intervient dans un contexte politique particulièrement instable. La récente nomination de Sébastien Lecornu comme cinquième Premier ministre en deux ans, après le départ de François Bayrou, illustre la fragilité de l’exécutif. Certains observateurs comparent déjà cette séquence sociale et politique à celle des « Gilets jaunes » de 2018–2020.
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Via Juno 7
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