L’interdiction des réseaux sociaux et la corruption au sein du gouvernement népalais ont déclenché des émeutes sans précédent, entraînant la démission du Premier ministre K. P. Sharma Oli et une crise politique majeure
Des émeutes d’une ampleur inédite secouent le Népal depuis le 8 septembre, après la décision controversée du gouvernement d’interdire plusieurs réseaux sociaux. Rapidement qualifiées de « révolution de la génération Z » par les médias locaux, ces manifestations, menées principalement par des jeunes, ont conduit à la démission du Premier ministre K. P. Sharma Oli et plongé le pays dans une profonde instabilité.
Tout a commencé à Katmandou, où des rassemblements massifs ont éclaté avant de se propager dans d’autres villes du pays. Le lendemain, la contestation a dégénéré en émeutes violentes, marquées par des affrontements avec la police et l’irruption de manifestants dans le complexe gouvernemental. Les bâtiments du Parlement, de la Cour suprême, du siège du Congrès népalais et même la résidence présidentielle ont été incendiés.
La violence a également touché des figures politiques de premier plan. La résidence de l’ancien Premier ministre Jhala Nath Khanal a été attaquée, entraînant la mort de son épouse à la suite de graves brûlures. Le ministre des Finances, Bishnu Prasad Paudel, a été agressé, tandis que plusieurs membres du gouvernement ont dû être évacués par hélicoptère.
Le chaos s’est accentué avec l’évasion de près de 1 500 détenus de la prison de Lalitpur, après que la police a abandonné ses postes de sécurité. Cette fuite massive alimente de nouvelles inquiétudes sur la sécurité dans la région.
Selon les dernières informations relayées par Khabarhub, 22 personnes ont trouvé la mort et plus de 500 autres ont été blessées dans ces affrontements. Les manifestants affirment désormais « avoir pris le contrôle du pays » et réclament la formation d’un nouveau gouvernement ainsi que la tenue d’élections.
À l’origine de cette crise, l’interdiction de plateformes telles que WhatsApp, YouTube, X, Reddit, LinkedIn, Facebook et Instagram, accusées de ne pas respecter les règles d’enregistrement imposées par le gouvernement. Bien que la mesure ait été levée après l’explosion de colère populaire, les protestataires continuent de descendre dans les rues, exigeant des réformes profondes et la fin de la corruption.
Face à cette situation explosive, l’opposition communiste du Népal a dénoncé une « décision inacceptable » et pointé la responsabilité directe de l’ex-Premier ministre Oli dans le déclenchement de cette crise sans précédent.
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Via Juno 7
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