Artibonite | Insécurité : gangs Savyen renforcés, aucun matériel lourd livré à la police départementale

Artibonite : huit jours après, les promesses de renforts restent lettre morte. Avant de tenter d’imposer son référendum-bidon, le chef du gouvernement de doublure garantira-t-il aux habitants un accès sécurisé à la Cité de l’Indépendance par la Nationale #1, sans la moindre inquiétude face aux gangs ?

Huit jours après l’installation de Jacques Ader comme nouveau commissaire départemental de la police aux Gonaïves, les engagements venus de Port-au-Prince n’ont toujours pas été concrétisés. Aucun renfort matériel, en particulier les équipements lourds réclamés, n’a été acheminé dans l’Artibonite pour affronter les gangs criminels « Savyen » et « Kokorat San Ras », dont l’emprise s’étend de Mahou à Masèy jusqu’à Gros-Morne, aux portes du Nord-Ouest.

Face à cette inaction, les habitants des Gonaïves, qui avaient déjà manifesté pour exiger une réponse sécuritaire, annoncent leur intention de regagner les rues. Leur revendication, selon des informations obtenues par Rezo Nòdwès, ne vise pas le départ du commissaire Ader, mais l’envoi immédiat de moyens concrets pour démanteler les groupes armés.

Entre-temps, la violence perdure. Lundi matin encore, des maisons ont été pillées et incendiées par les gangs « Savyen », aggravant la détresse des habitants. La tension reste vive dans tout le département, malgré la nomination d’un nouveau responsable policier censé marquer un tournant.

À Port-au-Prince, le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le chef du gouvernement de doublure, Alix Didier Fils-Aimé, demeurent absorbés par la préparation d’un projet de référendum jugé inconstitutionnel par le Barreau de la capitale. Une entreprise qualifiée de « fraude constitutionnelle », perçue comme une diversion, tandis que l’Artibonite s’enfonce dans la peur et l’abandon.

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