Pourquoi Naomi Osaka, née d’un père haïtien, a renoncé à la citoyenneté américaine pour représenter le Japon

Naomi Osaka, revenue en grande forme au US Open 2025, s’apprête à disputer un quart de finale très attendu face à la Tchèque Karolína Muchová, ce 3 septembre à 19 h à New York. Après avoir balayé Coco Gauff en deux sets, la Japonaise de 27 ans, quadruple lauréate en Grand Chelem, entend confirmer son retour au plus haut niveau et poursuivre son parcours sous le drapeau qu’elle a choisi il y a déjà plusieurs années : celui du Japon.

Naomi Osaka, née en 1997 à Osaka d’une mère japonaise et d’un père haïtien, a grandi aux États-Unis — entre New York et la Floride — où elle a découvert le tennis. Pourtant, ce sont les couleurs du Japon qu’elle a choisi d’endosser. Ce choix, fait dès son plus jeune âge par ses parents, reposait, selon eux, sur un sentiment profond : Naomi et sa sœur Mari se sont toujours perçues comme japonaises au sein d’un foyer nourri de cultures japonaise et haïtienne. Osaka elle-même confirme que ce choix venait principalement de son père, tout en soulignant qu’elle ne s’est jamais vraiment sentie Américaine malgré ses années passées en Floride.

Au début de sa carrière, elle représentait déjà le Japon, tandis que la Fédération américaine de tennis (USTA) ne lui accordait qu’un intérêt limité. Ce n’est qu’à l’âge de seize ans, quand ses performances ont commencé à attirer les regards, que l’USTA est réellement entrée en jeu — mais c’était déjà trop tard : Osaka s’était engagée sur la voie japonaise.

La question de la nationalité s’est à nouveau imposée en 2019, à l’approche de ses 22 ans. Selon le droit japonais, un binational doit choisir entre ses deux nationalités avant cet âge, sous peine de perdre la citoyenneté japonaise. Naomi Osaka a donc renoncé à sa citoyenneté américaine pour conserver celle du Japon. Ce geste lui a permis de prendre part aux Jeux olympiques de Tokyo et, symboliquement, d’allumer la vasque lors de la cérémonie d’ouverture — un moment qu’elle qualifie comme l’un des plus marquants de sa carrière.

Son parcours met en lumière l’entrelacement d’une identité culturelle, d’une stratégie sportive et de contraintes légales. Il rappelle aussi qu’une fédération tardant à repérer une jeune espoir peut manquer la chance de la voir s’épanouir sous ses couleurs.

À l’heure actuelle, Osaka est de retour sur le court au US Open 2025. Elle vient de terrasser Coco Gauff au quatrième tour, en deux sets (6‑3, 6‑2), pour atteindre les quarts de finale. Elle affrontera Karolína Muchová en match de quart, programmé le 3 septembre à 19 h (heure locale).

Undoubtedly the greatest athletic achievement and honor I will ever have in my life. I have no words to describe the feelings I have right now but I do know I am currently filled with gratefulness and thankfulness love you guys thank you. pic.twitter.com/CacWQ5ToUD

— NaomiOsaka大坂なおみ (@naomiosaka) 23 juillet 2021

The post Pourquoi Naomi Osaka, née d’un père haïtien, a renoncé à la citoyenneté américaine pour représenter le Japon first appeared on Rezo Nòdwès.