À cinq mois de la fin de son mandat, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) fait face à un constat d’échec : l’insécurité s’intensifie, les gangs gagnent du terrain et aucune avancée politique majeure n’est perceptible.
Cinq mois avant la fin de son mandat, le CPT semble naviguer à vue. Créé pour rétablir la sécurité, mener une réforme constitutionnelle et organiser des élections, il n’a jusqu’à présent tenu aucune de ses promesses. Au contraire, la crise s’aggrave, et l’espoir s’amenuise.
Les gangs armés gagnent chaque jour du terrain. Ils contrôlent désormais des quartiers entiers, imposent leur loi, rançonnent et terrorisent les habitants. Les routes stratégiques restent sous leur domination, paralysant la circulation et accentuant la misère économique. Loin d’avoir rétabli l’autorité de l’État, le CPT donne l’impression de l’avoir abandonnée.
Depuis le 7 août 2025, c’est Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé, qui assure la présidence du Conseil en remplacement de Fritz Alphonse Jean. Mais jusqu’à présent, aucune initiative forte ne le distingue de ses prédécesseurs. Les attentes restent sans réponse.
Face à cette impasse, même certains acteurs qui avaient soutenu la création du CPT commencent à se désengager. Ils appellent à un nouvel accord politique, avouant à demi-mot l’échec de l’expérience. La transition, censée être un pont vers un nouvel ordre démocratique, risque ainsi de se transformer en une impasse prolongée.
Cette situation soulève une question centrale : Haïti peut-elle encore compter sur les mêmes visages et les mêmes méthodes pour sortir de la crise ? L’échec répété des dispositifs de transition montre la nécessité d’une rupture. Le pays a besoin d’une nouvelle génération politique, composée d’hommes et de femmes conscients, portés par un sens de responsabilité nationale et déterminés à agir pour le bien commun.
À cinq mois de l’échéance, le CPT n’offre ni résultats ni perspectives claires. Pour beaucoup d’Haïtiens, il incarne moins une solution qu’un problème de plus. La transition promise est devenue synonyme d’inaction et d’incertitude. Et la question reste entière : qui, demain, aura le courage et la volonté de sortir Haïti de cette spirale infernale ?
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